Conçue avec la participation d’un groupe d’enfants, cette création poétique et politique de Kaori Ito raconte comment les failles construisent l’humanité.
Comment réparer l’enfance ?
Pour répondre à cette interrogation, la chorégraphe s’inspire du kintsugi, cet art japonais qui consiste à raccommoder des objets cassés, non pas en dissimulant les fissures, mais en les sublimant avec de l’or.
Dans Waré Mono, Kaori Ito invite ses acolytes Issue Park et Noémie Ettlin à camper deux personnages malicieux.
Tantôt ils s’imitent et s’entraînent l’un l’autre, tantôt ils fusionnent jusqu’à former une seule et même créature, tantôt ils se défient et s’affrontent. À leurs côtés, une marionnette à taille humaine incarne l’enfance, avec sa fragilité, ses doutes et ses accidents.
Les danseurs s’en saisissent avec tendresse, la manipulent ; ils en accentuent les cicatrices puis les décorent et les soignent pour les rendre précieuses.
Par la magie de la danse, les blessures peu à peu laissent place à la vie.