Faisant l’éloge du brouillon, Sous la surface interroge les notions de réussite et d’échec qui s’impriment très tôt chez chacune et chacun de nous. La compagnie Écailles mêle les arts visuels au geste chorégraphique, pour mieux nous immerger dans la couleur, l’ombre et le papier.
Au plateau, une multitude de boules de papiers froissés évoquent des brouillons jetés là, abandonnés.
Sommes-nous dans l’atelier d’un artiste en quête d’inspiration, dans la chambre d’un adolescent en révision du bac, ou dans celle d’un enfant ?
Ici, l’espace joue avec notre perception, les corps et les surfaces, en perpétuelle mutation, se répondent dans un jeu de cache-cache.
Qu’est-ce qu’un brouillon sinon une étape invisible et oubliée, une tentative d’esquisse ? Le brouillon est l’espace de jeu où le monde et ses occupants peuvent se tromper, changer de route et se réinventer. Du papier nait le masque qui transforme le visage, crée le personnage et invente de nouvelles identités. Le dessin y est vivant, les formes et les teintes muent, disparaissent, ou se révèlent selon les couleurs projetées sur lui. Sous la surface est une invitation à considérer la tentative comme un outil créatif, pour se dépasser et acquérir confiance en soi.