Une production à 10 danseurs au plateau et une musique originale de NikiT
« Spontané, engagé et viscéral.» Tels sont les termes que Mazelfreten utilise pour qualifier leur travail, largement inspiré du monde des battles.
Très lucide sur la surmédiatisation qui a entouré, dans les années 2000, l’émergence de la marque Tecktonik, Brandon et Laura réutilisent ici les codes et techniques de la danse électro afin de développer une écriture de groupe originale. Ils cherchent à produire un effet d’hypnose et de transe, avec une forte présence de la musique, tout en s’emparant des rapports de sociabilité institués par la danse électro, à l’ère d’internet.
Après avoir fait leurs armes dans le milieu des battles, lui côté électro, elle côté hip-hop, le danseur Brandon Masele et la danseuse Laura Defretin ont créé en 2016 la compagnie MazelFreten. En parfaite osmose, comme le nom de la compagnie le suggère, le binôme réalise des projets chorégraphiques pour la scène au croisement de leurs univers avec la volonté sous-jacente d’amener un large public à découvrir les danses électro et hip-hop.
Troisième pièce apparue au répertoire de MazelFreten, Rave Lucid se focalise plus spécialement sur l’électro. Extrêmement énergique, accordée aux pulsations de rythmes électroniques, cette danse – qu’il ne faut surtout pas réduire à la très éphémère et commerciale Tektonik – se distingue en particulier par des mouvements de bras rapides et graphiques. Elle s’est développée en France au cours des années 2000, d’abord dans quelques clubs parisiens, avant de se répandre à travers le pays, et au-delà, grâce à internet.
« Montrer l’étendue et la richesse de la seule danse urbaine française qui rayonne sur le globe » : tel est l’enjeu de la pièce, selon Brandon Masele.
À partir des codes et techniques de la danse électro, lui et Laura Defretin ont élaboré ensemble un langage chorégraphique spécifique pour donner forme à une pièce de groupe qui capte l’essence (et le sens) de la fête tout en prenant du recul : une rave lucide.
Scandée par une musique hypnotique, cette ode fervente mobilise dix Eboï et Equeenz (danseurs et danseuses électro) d’une plasticité renversante.
En résulte un virevoltant ballet ultra contemporain qui, entre bouffées euphoriques et éclats incisifs, suscite une totale exaltation.
Jérôme Provençal
"J’aimerais rendre hommage à cette communauté qui m’a fait grandir, où je me suis développé en tant qu’artiste, mais aussi en tant qu’activiste avec une mission : faire connaitre la danse électro au-delà du milieu « underground ».
Réunir plusieurs Eboï et Equeenz du monde entier sur un même projet et montrer l’étendue et la richesse de la seule danse urbaine française qui rayonne sur le globe."